Le 20 février 2024, une cinquantaine d’associations se sont réunies pour dresser un bilan de la campagne contre l’ordonnance Bruxelles numérique et pour définir les suites à donner à notre action collective.
Pour obtenir des informations détaillées sur les sujets abordés lors de cette réunion, vous avez :
- Une analyse, intitulée « De quoi la campagne contre l’ordonnance ‘’Bruxelles numérique’’ est-elle le révélateur ? », rédigée par Daniel Flinker
- Un PowerPoint synthétisant le bilan et les perspectives de notre campagne
- Le PV des trois groupes de travail organisés le 20 février(consacrés aux questions suivantes : Comment impliquer plus de monde dans notre campagne ? Comment faire un suivi de l’accessibilité des services publics locaux ? Quelles actions organiser durant la période électorale ?)
Voici un résumé de ce que nous allons faire tous ensemble pour améliorer l’accès aux services essentiels.
Contexte
Pendant des années, la numérisation de la société s’est opérée à marche forcée et ces derniers mois, des autorités publiques sous pression ont fait beaucoup de promesses concernant les guichets. La campagne contre l’ordonnance a posé les bases idéologiques et organisationnelles pour inverser cette tendance. Désormais, l’accessibilité des services essentiels doit être concrètement et urgemment améliorée par l’ouverture de nouveaux guichets et le développement de services téléphoniques de qualité. En outre, il faut faire une pause dans la numérisation des services et engager un débat de société sur la place du numérique.
Mots d’ordre
- Des guichets et des services téléphoniques, accessibles et de qualité, dans les services d’intérêt général (services publics, banques, transports en commun, fournisseurs d’énergie…).
- Un moratoire sur la numérisation des services d’intérêt général.
- Un large débat public sur la place du numérique dans la société, en tenant compte de ses impacts sociaux, démocratiques et environnementaux.
Stratégie
- Enraciner et faire grandir dans la population le mouvement (créé lors de la campagne contre l’ordonnance Bxl numérique)
Enraciner veut dire continuer l’action menée au niveau de différentes communes bruxelloises avec des associations, leurs publics et leurs proches.
Faire grandir signifie diversifier :- les populations vers lesquelles on milite (la population en général et des populations spécifiques comme les jeunes, les vieux, les publics non francophones…)
- les critiques du numérique (sociales, environnementales, démocratiques…)
- Mobiliser la population dans des actions collectives pour faire pression sur le monde politique et sur les services numérisés.
On approfondira notre action (vers les services publics aux niveaux local et régional) et on élargira notre action (vers les services d’intérêt général et vers les niveaux fédéral et supranational).
Plan durant la période électorale
Nous allons porter nos revendications aux différents niveaux de pouvoir et interpeller les politiciens en campagne.
- Nous organiserons un grand évènement le 22 avril. Ce sera le moment central pour rendre visible notre positionnement auprès de la population et des candidats aux élections (de la commune à l’Europe).
- Au niveau communal, notre mouvement est actif ou a des possibilités d’agir à 1000, 1030, 1050, 1060, 1070, 1080, 1190 et 1210 Bruxelles. Les différents groupes d’associations organisés dans ces communes travailleront en parallèle et s’épauleront pour réaliser un état des lieux de l’accessibilité des services communaux. Pour ce faire, ils peuvent notamment faire remonter les problèmes à Unia, aux ombudsmans, vers l’étude de Lire et Écrire…
Ils agiront ensuite pour améliorer la situation, faire pression sur les administrations et les politiciens pour qu’il y ait plus de guichets. Dans ce cadre, il ne sera pas inutile de rappeler les promesses faites par les ministre et parlementaires lors du vote de l’ordonnance Bxl numérique.
À terme, il pourrait être envisageable de créer un observatoire de l’accessibilité des services d’intérêt général (matérialisé par un site web recueillant les signalements d’associations et de citoyens) où les problèmes seraient rassemblés ainsi que les luttes menées pour changer les choses.
- Au niveau régional : le même travail (état des lieux de l’accessibilité et pression) peut être réalisé. Un recours en annulation de l’ordonnance Bruxelles numérique devant la Cour constitutionnelle est aussi à l’étude.
- Au niveau fédéral, l’importance du contact humain avec les administrations et la dénonciation de la numérisation à tout prix sont des messages à porter auprès des candidats.
- Au niveau européen, une carte blanche – à signer par des chercheurs et des responsables associatifs de différents pays et à publier avant les élections dans différents journaux européens – est en cours de rédaction.
À terme, cette carte blanche pourrait se transformer en pétition.
- Être présents et se manifester lors d’évènements organisés par d’autres (politiciens en campagne, Belgique comme présidente de l’UE, conférences sur le numérique) est important.
- Organiser des actions devant les services numérisés (communaux ou d’intérêt général) et organiser des débats avec les politiciens sont des options à ne pas négliger.
Quelques moyens pour toucher et impliquer concrètement les citoyens
- Tournée dans les associations
- Tract (facile à comprendre)
- Décerner un guichet d’or (aux politiciens et aux administrations qui valorisent le contact humain)
- Collecter des témoignages
- Demander l’avis des gens via des urnes dans l’espace public
- Démarches artistiques telles le théâtre-action
- Rendre visibles nos positionnements, les témoignages, nos questions avec des visuels dans la ville
- Utilisation de cachets, de visuels (guichet), de symboles (souris)
- Présence sur les réseaux sociaux (Facebook, TikTok)
- Rassembler les mémorandums des associations sur la question de l’accès aux droits et du numérique.