Outil de communication, il est destiné à mettre à disposition des chercheurs ainsi qu’auprès des personnes intéressées des ressources pertinentes afin d’être informé et de comprendre les évolutions des domaines liés à l’alphabétisation. Il est organisé par thématiques afin de mieux identifier les informations.
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Emploi, travail, chômage
Enquête sur les forces de travail
Service public fédéral Économie, PME, Classes moyennes et Énergie – Statbel, 2016 (Belgique, Union européenne)
L’Enquête sur les forces de travail est une enquête socioéconomique coordonnée par l’Office statistique de l’Union européenne (Eurostat) et réalisée auprès des ménages. Elle est organisée en Belgique ainsi que dans tous les États membres de l’Union européenne. L’enquête fournit des données descriptives et explicatives sur la participation au marché du travail des personnes âgées de 15 ans et plus ainsi que sur les chômeurs et personnes « inactives ». Elle fournit également des informations qui ne sont pas disponibles via les sources administratives telles la motivation à travailler à temps partiel, les raisons de rechercher un emploi, etc. Les données sont généralement ventilées par âge, sexe, niveau d’éducation, activité économique et profession, le cas échéant.
L’Institut wallon de l’Évaluation, de la Prospective et de la Statistique a publié récemment sur cette base, les résultats concernant :
- La structure d’activité des 25-64 ans selon le niveau de diplôme (Région wallonne)
Parmi les 25 à 49 ans, 36 % des personnes diplômées au maximum de l’enseignement primaire ont un emploi tandis que pour les personnes âgées entre 50 et 64 ans, ce taux s’élève à 25 %. - Les jeunes de 18-24 ans en situation de NEET (ni enseignement, ni emploi, ni formation) en Belgique (Flandre, Wallonie, Bruxelles, Belgique, UE)
Évolution du taux de NEET de 2002 à 2016. Le taux de NEET est plus élevé à Bruxelles que dans les autres régions. - Le taux de participation à l’emploi et à la formation des 25-64 ans en Belgique (Flandre, Wallonie, Bruxelles, Belgique, UE)
Dans le cadre de la stratégie Éducation Formation 2020, l’Union européenne s’est fixée comme objectif d’atteindre un taux de 15 % des adultes qui, en 2020, participent à l’enseignement et la formation continue. Les taux observés dans les régions du pays s’élèvent en 2016 à 7,1 % en Flandre, 10,0 % à Bruxelles et 5,7 % en Wallonie. - Taux d’abandon scolaire précoce parmi les 18-24 ans en Belgique (Flandre, Wallonie, Bruxelles)
Le taux est plus haut que la moyenne européenne (surtout à Bruxelles) pour les personnes disposant d’un diplôme secondaire inférieur maximum.
Enquête Information et Vie quotidienne dans l’intérim
Fonds d’assurance formation du travail temporaire, 2012 (France).
Le Fonds d’assurance formation du travail temporaire, qui met en œuvre des actions favorisant l’acquisition de connaissances et de compétences des salariés intérimaires a mené une enquête sur le taux d’illettrisme des salariés intérimaires et les difficultés qu’ils rencontrent en collaboration avec l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme.
L’enquête est basée sur les mêmes indicateurs que l’enquête Information et Vie quotidienne afin de permettre la comparaison des résultats avec les données nationales. Les résultats de l’enquête montrent que l’illettrisme est plus présent en milieu intérimaire qu’au niveau national. Des profils sociodémographiques sont également dégagés (sexe, secteur d’activité, accès à la formation, etc.). L’enquête a débouché sur une offre de formation adaptée et sur la conception d’outils à destination des agences d’emploi (positionnement des savoirs de base, guides).
Les sanctions à l’encontre des chômeurs varient fortement selon les Régions
La Libre Belgique, 13 mars 2018, p.6 (Belgique).
En ligne (abonné⋅es).
Suite à la sixième réforme de l’État, les compétences liées à la disponibilité des demandeurs d’emploi ont été transférées aux Régions en 2016. Les sanctions des chômeurs sont désormais décidées par le VDAB, le Forem et Actiris qui transmettent leurs décisions à l’ONEM.
L’ONEM a publié son rapport annuel permettant de comparer les données entre les trois régions. Les résultats montrent des disparités importantes entre les régions.
Il y a moins de chômeurs demandeurs d’emploi wallons que flamands
La Libre Belgique, 16 mars 2018, pp. 4-5 (Belgique).
En ligne (abonné⋅es).
Pour la première fois depuis 1981, le chômage passe sous la barre des 500 000 chômeurs indemnisés. Plusieurs facteurs sont avancés : la croissance économique, la proportion de personnes en âge de travaillé ayant diminué et les limitations apportées au bénéfice des allocations d’insertion.
Depuis 2015, 43 382 personnes se sont vues privées de leur allocation d’insertion. Aussi, la Flandre compterait davantage de chômeurs demandeurs d’emploi que la Wallonie. L’article reprend les statistiques issues du rapport annuel 2017 de l’ONEM en matière d’emploi, de chômage, de crédits-temps et de nombre de cas de fin de droit aux allocations (2015 à 2017).
Pour plus d’infos : Rapport annuel de l’ONEM. Indicateurs du marché du Travail et évolution des allocations, ONEM, 2017.
Mondes vécus et systèmes. Recueil et analyses de témoignages de personnes exclues des allocations d’insertion
Fonder Muriel, Mosty Mathieu, Van Haeperen Béatrice, Franssen Abraham, in Rapport de recherches de l’IWEPS no 20, juillet 2017 (Belgique).
Depuis le 1er janvier 2012, le droit aux allocations d’insertion, auparavant illimité, couvre désormais une période de 3 ans maximum. Les premiers effets de cette réforme sont visibles en janvier 2015 où 17 000 chômeurs sortent des statistiques du chômage indemnisé sur la base des études.
À partir de témoignages d’exclus des allocations d’insertion, la recherche analyse leurs parcours individuels autour des questions identitaires, d’exclusion et de leur rapport aux institutions.
Immigration, primoarrivants
Enquête longitudinale sur l’intégration des primo-arrivants
Département des statistiques, études et documentation de la Direction générale des étrangers du ministère de l’Intérieur, 2010-2011-2013 (France).
L’enquête ELIPA vise à appréhender les parcours d’intégration des personnes bénéficiaires d’un premier titre de séjour qui ont vocation à s’installer durablement en France. Pour cela, elle se propose d’interroger les personnes ayant signé un contrat d’accueil et d’intégration en 2009, puis de les réinterroger un an puis trois ans plus tard.
Cette enquête constitue la seule source fournissant des informations sur les immigrés récemment arrivés en France. Elle étudie les dimensions liées à l’emploi, au logement, à la connaissance de la langue française (basée sur le module des compétences de l’enquête Information et Vie quotidienne), aux conditions de vie, au réseau social ainsi que les démarches administratives relatives à l’immigration et à l’intégration. Enfin, elle effectue un bilan des mesures d’accompagnement des nouveaux migrants.
Des analyses ont été effectuées sur base de cette enquête, dont voici une sélection :
ELIPA 2013 : les premiers résultats
Jourdan Virginie, in Infos migrations no 72-73, juillet 2014, pp. 1-14 (France).
Après trois années en France, les primoarrivants surmontent « le choc de la migration » pour la plupart : le taux d’emploi en 2013 dépasse celui d’avant migration. La maitrise de la langue française s’améliore fortement au cours des premières années de vie en France. Cependant, la maitrise du niveau de français varie selon le sexe, la nationalité et la durée de présence en France.
L’hébergement est abordé également montrant que la part des locataires du secteur social a évolué entre 2010 et 2013. Par contre, le nombre de personnes hébergées par un particulier ou dans diverses situations transitoires passe de près d’un tiers en 2010 à moins d’un cinquième en 2013. L’étude met aussi en évidence le lien entre le type de logement et le motif d’admission au séjour.
Les compétences linguistiques des réfugiés les premières années en France
Le Quentrec-Creven Guérane, in Infos migrations no 91, octobre 2017, pp. 1-4 (France).
Les réfugiés nouvellement arrivés en France ont une moins bonne aisance en français que les autres nouveaux migrants, avec des niveaux similaires pour les femmes et les hommes. Si 17 % des non-réfugiés estiment avoir une aisance faible en français, plus du double (36 %) des réfugiés font ce même constat. Trois ans après l’obtention de leur premier titre de séjour, leur aisance en français s’est fortement améliorée, encore plus pour les hommes que pour les femmes.
Ces différences s’expliquent en partie par les caractéristiques sociodémographiques des réfugiés, notamment des origines plus fréquemment non francophones et une faible durée de présence en France. Ces difficultés sont aussi présentes dans le domaine des compétences à l’écrit et à l’oral.
L’impact des cours de français pour les nouveaux migrants
Le Quentrec-Creven Guérane, in Infos migrations no 55, avril 2013, pp. 1-4 (France).
Les signataires du contrat d’accueil et d’intégration (CAI) ont l’occasion de bénéficier de cours de français. Ces derniers passent un test de langue et, suivant le niveau estimé, se voient proposer jusqu’à 400 heures de cours de français. La formation est prescrite à 20 % des signataires du CAI (14 % des hommes et 27 % des femmes). L’objectif de cette formation est d’atteindre le premier niveau du cadre européen commun de référence pour les langues sanctionné par le diplôme initial de langue française (Dilf). Ces cours permettent des progrès, cependant limités.
La formation linguistique ne ressort pas comme l’effet le plus déterminant sur l’aisance en français pour l’ensemble de la population. La progression en français dépend d’abord du niveau initial, du pays d’origine, du motif de migration puis de l’environnement au quotidien (pratique de la langue).
Les nouveaux migrants en 2009
Régnard Corinne, Domergue Florent, in Infos migrations no 19, janvier 2011, pp. 1-16 (France).
En 2009, la France a accueilli 97 736 nouveaux migrants, candidats au séjour permanent. Ces nouveaux migrants ont ainsi bénéficié d’un premier titre de séjour et ont signé le Contrat d’accueil et d’intégration. L’article met en évidence plusieurs profils types de migrants en fonction de la durée de présence en France. Le parcours administratif a été jugé long et fastidieux par la population. Les différentes étapes du dispositif d’accueil (journée d’accueil, formation civique, etc.) sont évaluées par les migrants. Le dispositif d’accueil a été jugé utile surtout en matière d’accès aux droits (88 %) et dans la compréhension de la vie de tous les jours (73 %).
En revanche, ils sont plus mesurés quant à l’utilité pour la recherche d’un emploi ou la scolarisation des enfants et nettement moins convaincus lorsqu’il s’agit de la recherche d’un logement (48 %). Ces nouveaux migrants expriment, quelques mois après l’obtention de leur premier titre de séjour, leur satisfaction vis-à-vis de leur expérience en France et 73 % d’entre eux disent souhaiter s’y installer définitivement.
Santé
Enquête de santé par interview
Institut scientifique de Santé publique, 2013 (Belgique, Union européenne).
La direction opérationnelle Santé publique et Surveillance de l’Institut scientifique de Santé publique (ISP) organise périodiquement, depuis 1997, des enquêtes de santé auprès de la population belge. L’objectif de ces enquêtes est d’évaluer l’état de santé générale et d’identifier les principaux problèmes de santé, ainsi que les modes de vie et comportements qui pourraient les influencer.
En outre, cette enquête fait partie d’un projet européen d’enquêtes sur la santé des populations (EHIS), et permet donc les comparaisons européennes. L’enquête de santé couvre les domaines suivants :
- L’état de santé et de bien-être (maladies chroniques, douleurs physiques, qualité de vie, stress, troubles mentaux, etc.)
- Les comportements de santé et style de vie (consommation de drogues, alcool, addictions, activité physique, état nutritionnel, compétences en matière de santé, etc.)
- L’utilisation des services de santé et des services sociaux (recours aux soins de santé, consommation de médicaments, etc.)
- L’environnement physique et social (accès aux soins de santé, vie sociale, violence, environnement)
- La prévention (vaccination, comportements, dépistage, etc.)
Les résultats ont montré de nombreux liens entre le niveau d’éducation et la santé (recours aux soins, maladies chroniques, douleurs physiques, etc.). Il est à noter qu’une nouvelle enquête (2018) est en cours ; les résultats seront publiés en 2019.
Aussi, l’Institut de Santé publique met un outil en ligne à disposition des chercheurs et de la population permettant d’effectuer certaines analyses, notamment en croisant certains indicateurs avec le niveau d’éducation (par exemple, les personnes n’ayant pas le CEB ou CEB maximum).