Chaque ligne politique a ainsi développé son propre mode d’évaluation et/ou de contrôle des activités qu’elle finance. De nombreux opérateurs d’alphabétisation polysubventionnés sont donc amenés à mettre en œuvre des modes d’évaluation distincts, certains étant principalement ciblés sur des indicateurs quantitatifs, d’autres étant plus qualitatifs. La confrontation des règlementations des différents pouvoirs subsidiant nous amène à poser un certain nombre de questions relatives au sens de l’évaluation des actions d’alphabétisation pour les pouvoirs publics, et à ses modalités : Quels indicateurs choisir ? Qu’est-ce qui relève du contrôle et qu’est-ce qui relève de l’évaluation proprement dite ? Quelle marge de manœuvre est laissée aux opérateurs pour choisir les modalités d’évaluation de leurs actions les plus appropriées ?
Notons que cet article présente un point de vue parmi d’autres sur l’évaluation des actions des organismes d’alphabétisation par les pouvoirs publics, en se focalisant notamment sur les distinctions évaluation / contrôle, évaluation qualitative / quantitative, et sur la dimension des impacts. La question de l’évaluation étant très vaste et pouvant être abordée sous différents angles et à différents niveaux, cet article n’en donne donc pas un panorama exhaustif, mais bien une analyse de certains de ses aspects.