Pour la première fois, des groupes de personnes en formation à Nivelles et à Tubize - tous niveaux confondus - travaillent ensemble sur un même projet. En s’appuyant sur la méthodologie des Intelligences Citoyennes, ils sont partis de leurs cris du cœur, ce qui les fait tenir debout, et ce qui les révolte. De leurs récits particuliers, ils ont déterminé des lieux et objets de résistance communs aux humains d’hier comme d’aujourd’hui. Temps d’échanges et de partage, traductions en arabe, berbère et italien permettent à chacun d’avoir sa place dans le groupe : dire et être entendu pour ce qu’il est.
Pour résister à l’adversité, au temps, aux inégalités du système scolaire belge, à la pauvreté, au racisme, il faut être solide. Voilà pourquoi le choix d’une commode, peinte et repeinte, bloc de bois, témoin du travail de l’Homme, mémoire muette d’histoires humaines. Mais ce n’est pas tout. Christian Boltanski qui expose au Mac’s actuellement, questionne l’idée d’existence par la trace, le nom, la photo, comme des résistances à l’oubli. Les apprenants construisent, en écho, un mur avec leurs mots, se mettant en scène avec une transformation plastique de la photo de cette commode, parce que résister c’est transformer la réalité. Une manière de rendre hommage à tous ceux qui résistent coûte que coûte pour se construire une vie meilleure.