C’est pourquoi Lire et Écrire a rejoint la Plate-forme contre l’échec scolaire, plate-forme qui réunit des associations, des chercheurs et, ce qui nous semble particulièrement important, des syndicats : la CSC, la FGTB et le SEL. Dans ce cadre, nous avons participé à la réalisation du Mémorandum contre l’échec scolaire qui a été présenté à la presse le 8 juin 2005. « Le rôle de l’école devrait être de rendre accessible à chacun le bagage de connaissances et de compétences nécessaires pour appréhender le monde et participer activement à sa transformation vers plus de justice. »
Chacun signifiant tous les élèves, quelle que soit leur origine socioculturelle.
Aujourd’hui l’école ne remplit pas ce rôle : elle sélectionne et exclut essentiellement sur base de l’origine sociale. Notre système scolaire est à la fois inégalitaire – l’échec scolaire est très fortement corrélé à la situation socioprofessionnelle des familles – et inefficace – les redoublements, abandons, sorties sans diplôme,… y sont très importants.
Aussi nous nous réjouissons de voir le gouvernement se fixer – dans le cadre du Contrat pour l’École – des objectifs aussi fondamentaux que la lutte contre les inégalités et l’acquisition par tous les élèves (soit 100 % d’entre eux) des savoirs et compétences nécessaires à l’obtention du CEB. Mais au-delà de ces objectifs, le Contrat pour l’École nous semble tout à fait insuffisant pour faire de l’école une « école de la réussite pour tous ». Cela nécessite en effet un programme plus ambitieux de lutte contre les inégalités et de renforcement de la qualité des apprentissages.
Lire et Écrire Communauté française, septembre 2005.
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